Origine des documents

Documents : fonds patrimoniaux de la Médiathèque et des Archives Municipales de Roubaix, et des Archives Départementales du Nord

jeudi 4 août 2011

Album : le village flamand ou l'exposition agricole

Le village flamand a été imaginé par le commissaire général de l’Exposition M. Lami, et conçu par Louis et Jacques Barbotin, architectes roubaisiens. C’est le bourg campagnard de Barbieux, et le décor de l’exposition de l’agriculture. Il se situe à l’extrémité de l’avenue des grands palais, dont on voit les deux derniers bâtiments former comme une avant scène. 
 
 
Un porche en toit de chaume marque l’entrée du village flamand, dont les bâtiments à l’arrière forment un arc de cercle. 
 
 
Le village flamand tourne autour du pavillon de la société des nitrates du Chili, invitée de dernière heure, qui occupe donc une partie de la place du bourg, à côté du kiosque. 
 
 
On trouve dans ce village une laiterie, une fromagerie, une écurie, une sellerie et une étable, une bergerie, réparties autour d’un colombier. 
 
 
Le hall sur la gauche contient une exposition des machines agricoles, au centre on aperçoit maison de ferme de la société des agriculteurs du Nord. 
 
 
Le village flamand est une véritable petite commune qui prendra le nom de Poil sur Caillou, canton de Roubaix Exposition. Il sera procédé à l’élection d’un conseil municipal dont Monsieur Sonneville sera le maire. Une musique municipale, un corps de sapeurs pompiers et deux gardes champêtres, les gardes des bourles, ont été élus et constitués. 
 
 
Le festival permanent de l’exposition se déroule sur deux kiosques, l’un près du lac, l’autre dans le village flamand, dont on voit une partie sur la droite de la photo. Les Harmonies succèdent aux fanfares pour le plus grand plaisir des mélomanes. 
 
 
Une invitation officielle a été faite aux édiles roubaisiens pour la fête nationale, qui verra le couronnement de la rosière en la personne de Melle Madeleine Staelens. Le maire de Poil sur Caillou, M. Sonneville ceint le front de la rosière d’une couronne de roses blanches, tandis que son collègue roubaisien, Eugène Motte lui offre une broche et l’embrasse.
 
 
Le cabaret populaire « à la rose » est une réplique de vieil estaminet qui s’étend sur 300 m². 
 
 
La grande salle accueille de nombreux banquets, comme les participants des concours de tir à l’arbalète et de jeux de bourles, qui se situent juste derrière le cabaret.
 
 
L’enseignement ménager est présent au village flamand sous la forme de démonstrations pratiques d’écoles ménagères. L’école ménagère roubaisienne fondée en 1904 présente trente jeunes filles qui travaillent en public pendant cinq jours. Elles confectionnent des repas complets, mènent des activités de lessivage, de repassage. 
 
 
D’autres écoles prendront la suite, comme celle de Tourcoing, l’œuvre du trousseau ou l’union française de la jeunesse. Les jeunes filles sont également formées à la couture et à la sténographie. 
 
 
Le village flamand, véritable petite commune dans la ville, propose des animations régulières et variées : musique, jeux traditionnels, expositions agricoles, démonstrations ménagères. Il recevra un grand nombre de visiteurs.

Album : l'Exposition coloniale


La Porte Monumentale se situe au débouché du boulevard de Paris à l’entrée principale du parc de Barbieux. Elle est constituée par une grille de fer forgé de style Louis XVI de seize mètres de haut et par un portique où sont installés les guichets d’entrée. Juste derrière cette porte démarre la partie coloniale de l’Exposition.
 
 
Le palais de l’Afrique Occidentale française est une construction soudanaise en pisé, dont le vaste hall présente les produits agricoles, les matières premières et les produits de l’industrie extractive des pays de l’Afrique Noire. Un diorama reproduit les scènes de la vie africaine. 
 
 
L’Afrique Occidentale française est composée du Haut Sénégal, du Niger, de la Guinée française, de la Côte d’Ivoire, du Dahomey et d’une partie de la Mauritanie. Une exposition présente les arts et coutumes des différentes tribus de ces pays. 
 
 
Le palais de l’Algérie et de la Tunisie est composé de deux parties reliées par une galerie.  La partie algérienne présente des produits d’exportation (liège, vins, céréales, huiles). Le visiteur peut y admirer de magnifiques panoramas du pays : Alger, Biskra et Ghardaïa… 
 
 
La partie tunisienne propose des produits agricoles et des échantillons des minerais de son sol (fer, plomb, calamite, galène). On y voit des vues de la propriété proche de Tunis de M. Édouard Prouvost, commissaire général des colonies françaises à l’Exposition. 
 
 
Le pavillon de l’Algérie et de la Tunisie est entouré de souks et de gourbis où sont présentés des fabrications et des produits locaux. 
 
 Le pavillon de Madagascar qui n’a rien de typique avec son mirador original, présente beaucoup d’objets de fabrication indigène (armes locales, sagaies, bijoux, broderies), et des produits agricoles (céréales, cacao, manioc, vanille café tabac). On peut y admirer des vues de Madagascar. 
 
 
Le pavillon de l’Indochine française représente une pagode entourée de colonnes soutenant un toit de tuiles roses garni aux angles de cornes de buffle et de flammes.
 
 
L’intérieur du pavillon de l’Indochine française est un véritable petit musée: meubles incrustés de nacre, bois sculptés, panneaux, tableaux, soieries, bijoux, d’un incomparable cachet artistique. 
 
 
De style mauresque, le palais du ministère des colonies est consacré à la présentation générale des colonies : dioramas, affiches, graphiques, documentation sont proposés aux visiteurs par l’Office Colonial. 
 
 
Le palais des colonies françaises regroupe neuf cents exposants. La Martinique y présente des produits appréciés : rhums, sucres, cafés, cacaos, vanilles, tabacs. La Guyane montre une superbe collection de papillons, un alligator, des serpents et des poteries. 
 
 
Le pavillon de l’Afrique Équatoriale française (Gabon, Congo, Tchad, Oubanghi-Chari) est occupé par la compagnie forestière Sangha Oubanghi et l’Institut Pasteur qui présente des tableaux sur la mouche tsé tsé et la maladie du sommeil. 
 
 
Le pavillon de la presse coloniale réunit tous les ouvrages utiles aux coloniaux, aux importateurs et aux exportateurs. 
 
 
Édouard Prouvost, commissaire général des colonies de l’Exposition, croqué par la presse avec l’ensemble de son œuvre. (Extrait de la vie flamande)